Enthousiasmés par la diversité et le dynamisme des bagadoù et cercles celtiques invités pour cette édition du centenaire, des dizaines de milliers de spectateurs se sont massés le long du parcours, pour deux heures de défilé, réservant un accueil tout particulier aux Concarnois costumés, rayonnants sous un ciel aux couleurs de leur fête !
Jamais la fête des Filets bleus n'avait offert un tel spectacle, et regroupé sous le beffroi de la Ville-close autant d'invités de marques et de formations prestigieuses. Entre 1905 et 2005, il n'y avait hier qu'un petit pas de danse, que d'élégantes sardinières, paysannes et dames des villes arborant fièrement les couleurs de leur pays ont franchi, sans prendre une ride !
Les Cavaliers bretons suivis des reines des années passées ont ouvert le défilé, et donné le coup d'envoi d'un défilé qui restera dans les annales, inscrit dans la plus pure tradition bretonne. Parade qui s'est prolongée cette année, depuis le haut de l'avenue de la gare, jusque devant les magasins de marée, pour un final en apothéose, au pied de la tribune officielle, devant la Ville-Close.
Tout au long du parcours, ils étaient près de 700 individuels concarnois (contre 250 les années précédentes) à avoir enfilé le costume traditionnel, et côtoyé le temps du défilé quelques-uns des meilleurs bagadoù et danseurs qui existent aujourd'hui en Bretagne.Les expérimentés sonneurs du bagad Ronsed Mor de Lokoal Mendon, et les musiciens du bagad Penhars, nouveaux venus au sein de la catégorie reine, ont fait une démonstration de leur talent.
La présence exceptionnelle de deux formations de première catégorie a été longuement applaudie par le public, et saluée par Claude Palabre, présentateur du défilé, qui après 20 ans de bons et loyaux services, rend son tablier de bénévole
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Et puis il y a les fidèles, les valeurs sûres du festival, qu'on a plaisir à retrouver chaque année, comme les danseurs du Cercle celtique Ar Vro Melenig d'Elliant, qui ont illuminé le défilé, arborant fièrement sur leurs épaules la richesse de leur patrimoine. Ces costumes familiers contrastaient hier matin avec les robes en coton rayé des danseurs venus du Val d'Oust, en pays rennais, ou encore les somptueux satins et velours des danseuses de l'Île aux Moines, rarement représentés lors des défilés traditionnels. Leurs cavaliers ont séduit le public, se risquant à enchaîner quelques pas d'une acrobatique gavotte.
Enfin, pour clore le festival, séquence émotion avec l'arrivée du char de la reine, Solenne Le Derrien, gracieuse et souriante, accompagnée de ces demoiselles d'honneur, émues jusqu'aux larmes. Vers 13 h, l'odeur des sardines grillées est venue distraire le spectateur, mis en bouche par deux heures d'une parade exceptionnelle.