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Filets bleus : le cadeau de Dan Ar Braz

Affluence record : une ville noire de monde pour le concert de samedi
Dan : le cadeau d'anniversaire


Un beau cadeau des Filets bleus au public.


En invitant le public à écouter - gratuitement - Dan ar Braz, le comité du festival a fait un beau cadeau à Concarneau. A la mesure de la fête. D'ailleurs, de mémoire de Concarnois, on n'avait jamais vu une telle masse de gens place Jean-Jaurès.

Borders of salt, borders of sand. Lorsque le bagad Konk Kerne monte sur scène pour accompagner Dan ar Braz sur l'un des airs les plus célèbres et les plus beaux de l'Héritage des Celtes , ces frontières de sel et de sable, on perçoit qu'on vit un des instants les plus magiques du festival. Sorte de cerise sur le gâteau d'anniversaire, pour le bagad et amical clin d'oeil du grand guitariste pour les nombreux amis et fans qu'il a à Concarneau. Avec Green lands et la gavotte Call to the danse dans la foulée, on aimerait que la nuit n'en finisse pas de s'étirer.

La place est noire de monde. Pas un centimètre carré de libre. Et un silence d'écoute qui frise à la magie celtique.

Pour ceux qui en étaient restés au Dan de l' Héritage, ce concert est un peu une révélation. Après son tour du monde de la Celtie , environné des plus grands, et où le deuxième Dan se fondait avec discrétion dans la symphonie, on assiste à un retour à sa maison, celle du rock. Le guitariste reprend brillamment possession du devant de la scène. En maître.

Superbes envolées de notes saturées qui se traînent comme à l'heure de la fermeture d'un pub irlandais. Aux frontières du psychédélique acide et du galactique planant. Longues digressions musicales sur des mélodies nostalgiques à pleurer ou gigotantes à entamer une jig. Breaks, riffs ou reprises de rythmes, genre plinn `n roll. Ou jabadao blues. Un balayage de jambes par-ci, une remontée de guitare par là. Juste pour le fun rocky. Le Dan de toujours going home.

Dans les textes, le Quimpérois continue à puiser dans le même terreau. Questions sur l'enchaînement des dérives sociales et des solitudes. Couche d'ozone et 4X4. Pluies et vents sur les îles. Hommages au grand Gallagher et au compagnon Stivell. Coup de pouce à Clarisse Lavanant à qui il cède un bout de sa scène. Réflexions sur les hauts et les bas de sa vie, la gloire suivie du doute : Bretagne, quand te réveilles-tu ?

Le public est aux nues, là-haut, près de la lune. Et devant la scène quelques gwen ha du font la hola.

Pour chauffer la place, les deux Yann, Pelliet et Cariou avaient aligné des marches, des suites fisel, des boeufs avec les Canadiens du Fredericton pipe band, un rond pagan, un kas a-barzh (rentre dedans) vannetais et un joli dahlia pour finir en beauté. Mais surtout, les sonneurs concarnois jouaient pour leurs amis du cercle. Car Ar Rouedou Glaz fête aussi son anniversaire, cette année. Certes ce n'est pas un centenaire, mais soixante ans quand même. Et plus pétillants que jamais, les danseuses et danseurs de Vanessa Brunet. Ils ont redonné une bonne partie du spectacle - devant dix fois plus de monde - qui avait enchanté la Ville-Close huit jours auparavant. Sorte de brillante entrée en matière du Festival.