Restaurateurs et cafetiers du centre-ville, ainsi que des professionnels du tourisme étaient montés au créneau contre le changement de date. Leur crainte : voir les touristes partir faute de stationnement en raison des aménagements dus aux Filets bleus, dans une période essentielle pour le commerce (la semaine du 15 août). Hier soir, tous étaient stupéfaits à l’annonce de cette annulation.
« Une décision grave »
« C’est une décision grave, a réagi Yves Guillemont, le patron des Korrigans. Il y avait des solutions autour du 24. Mais en aucun cas la survie des Filets bleus ne peut passer par un préjudice commercial de l’ampleur annoncée, si vous aviez maintenu vos dates ».
Même déception pour Thierry Kerirzin, du Belem : « On est très déçu. On n’a rien contre les Filets bleus, mais contre cette date ». Avant d’exprimer son intention de travailler avec l’association, à l’avenir. Béatrice Donniou, qui tient l’hôtel-restaurant des Grands voyageurs, ne comprend pas. « Les Filets bleus ont marché pendant un siècle sur l’avant-dernier week-end d’août, commentait-elle dans la journée. Alors pourquoi vouloir changer la date ? Il faut arrêter de dire que c’est grâce aux Filets bleus qu’il y a du monde en ville à cette période. Et si on avait cédé cette année, on aurait eu le même problème en 2009 ».
« On y perdra en image »
Le président de l’office de tourisme, Jean-Marie Béchu, se veut plus mesuré. « Il n’y a pas d’opposition entre les acteurs du tourisme et le festival. Ce que nous souhaitons, c’est une arrière-saison occupée, plutôt qu’un afflux autour du 15 août, explique-t-il. Et puis certains guides avaient déjà annoncé le week-end du 24 août.
Mais le comité a aussi sa propre logique économique ». Et d’ajouter : « Ce qui est sûr, c’est que cette annulation est regrettable et dommageable, tant pour Concarneau que pour son tourisme. On y perdra en image. Je vous souhaite de rebondir. L’office de tourisme vous apportera son soutien ». Béatrice Donniou est aussi présidente de l’Union des commerçants, association qui ne prend pas officiellement position dans cette affaire.