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La maison de Guite des Korrigans à droite


 


CONCARNEAU


Les ports ne se créent pas au hasard ...


Les ports ne se créent pas au hasard, ils recherchent les abris, les rochers défendables  mais aussi le contact avec un riche arrière-pays. Concarneau est né ainsi sur le rocher de la Ville-Close, là où se jette le Moros, au fond d’une anse et il est devenu « Conq en Cornouaille », Conq-kerneau, pour se distinguer d’un autre havre célèbre au Moyen Age, le Conquet, le Conq du Léon, près de Brest.

au fond l'hôtel des Voyageurs

Un rocher entouré d’eau, bien défendu par des murailles. La structure primitive de la ville se devine toujours, une ville bien close avec ses tour et ses trois portes, son Petit-Château et son église voisine.

Les moines de Landévennec érigèrent ici la première paroisse, le prieuré Saint-Guénolé, et en échange de ce service continuèrent à toucher pendant des siècles le droit de passage sur les hommes et les marchandises traversant le chenal du Passage.

Mais le rocher Conq était sans doute habité auparavant. Les Romains, au 1er siècle, occupaient le plateau voisin. Sous les champs se retrouvent parfois les structures de leurs immenses villas. Le nom de Beuzec lui-même le buis, cette plante rapportée des bords de la Méditerranée par les légions romaines.

Ancien bassin

Durant tout le Moyen Age, Concarneau s’affirma comme place forte militaire, enjeu fréquent des convoitises anglaises. Les ducs de Bretagne révisent les fortifications : une tour, à l’entrée de la cité, rappelle le souvenir de la Duchesse Anne. Une population industrieuse vit dans ses petites maisons à colombage ou à façade de granit, commerçant le poisson séché, les grains ou le vin de Bordeaux dont les tonneaux arrivent par la vieille « Porte au Vin » …

La ville est aussi  le siège d’une cour de justice. Ses avocats, ses procureurs, ses juges commencent à faire leurs résidences dans ces charmants petits manoirs qui cachent leurs toitures sous les hautes frondaisons de l’Odet à l’Aven …


Dès le XVIIIème siècle, le port attire 300 chaloupes, ramenant la sardine qui sera ensuite pressée en barils et expédiée vers Saintonge, Bordeaux et aussi Sète et Marseille. La création, cent ans plus tard, des premières conserveries, bouleversera toutes les vieilles habitudes. 5 usines en 1854 ; une trentaine en 1940.

Quand la sardine viendra à manquer, lors de la grande crise du début de ce siècle, le thon prendra naturellement sa place, hissant Concarneau au rang de premier port germonier européen. Puis la guerre, en organisant le repli des unités de Boulogne et Lorient, lancera le port dans l’aventure chalutière.

La Ville Close, aujourd’hui, ne ferme plus ses portes. Elle est devenue au contraire le symbole d’une ville ouverte, consciente de son passé et qui, délibérément, reste tournée vers la mer.