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Vitalité concarnoise
La vitalité d’une cité et d’une cité
bretonne en particulier réside dans ses facultés de transformation
et à cet égard Concarneau fut longtemps une cité vivante sinon prospère.
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Les
remparts de la Ville Close témoignent de son importance pendant tout le moyen âge. Quatrième
place forte du duché de Bretagne, objet de bien des convoitises,
sans cesse prise et reprise, ce fut longtemps un cité de garnison,
relativement modeste et pourtant capitale à une époque la majeure
partie des commerces s’effectuait par cabotage au long des côtes.
La centralisation du pouvoir ayant amené, en contre partie, une
certaine sécurité du territoire, Concarneau, dès le XVIIème siècle, devient un siège de justice, centre
d’une sénéchaussée qui s’étend des rives de l’Odet jusqu’aux collines de Scaër.
Dans les rues de la ville Close et du faubourg se pressent
bourgeois, avocats, procureurs, gens de robe, de procès,
d’écriture, possesseurs de bateaux et de terres qui, le soir venu,
se retirent dans leurs calmes manoirs de Beuzec, de Lanriec, de
Melgven.
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La
révolution supprime la sénéchaussée ; Concarneau redevient
pendant quelques décennies une ville morte. Puis c’est vers 1850
la transformation radicale de ses structures par l’arrivée massive
des conserveries de sardines. La prospérité dure environ un demi
siècle ; la grande crise de 1905 survient poussant quelques
audacieux à se lancer dans l’aventure thonière.
Dix, vingt ans plus tard, le port de Concarneau est célèbre dans toute l’Europe, non plus à cause de sa
« Ville Close »
mais de son port aux voiles colorées. La seconde guerre mondiale
amène de nouveaux changements. Des armateurs lorientais, boulonnais, se replient ici et, rapidement, orientent toute l’activité
vers le chalut. Nouvelle prospérité, nouvelles transformations.
Puis à nouveau la crise et les bateaux désarmés s’alignent sous
les remparts de la Ville Close.
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Est-ce
le point de départ d’une nouvelle prospérité ?
Louis Pierre LE MAITRE.
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