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Concarnois qui es-tu ?

A chacun son sobriquet ...

Cela fait partie de l’esprit concarnois : " Tabac jaune ", " Doux chéri ", " Le petit Lolo " ... On ne compte plus les sobriquets à Concarneau. Cocasses, rigolos, moqueurs, les surnoms que se donnaient les gens du Passage, de Lanriec, de Beuzec ou de la Ville Close sont restés. .

Au début du siècle, il existait plusieurs centaines de sobriquets. Et on connaissait plus les gens sous leur surnom que sous leur nom d’état civil. Difficile d’y échapper. Pendant longtemps, à Concarneau, chacun était affublé d’un sobriquet. Et il ne fallait pas grand-chose pour que l’on vous invente un surnom. Un attribut physique, une expression malheureuse ou rigolote, une attitude particulière...Tout était bon pour que vous changiez de nom. Et, en la matière, les Concarnois étaient souvent débordants d’imagination, ils étaient plutôt prolifiques.

Si ces sobriquets n’étaient pas l’apanage des Concarnois, il faut tout de même reconnaître qu’ils étaient légion au début du siècle. Certains parlent même de plusieurs centaines. Seuls, aujourd’hui, les anciens s’en souviennent.


Heu désolé, avec le nom de l'enfant,
Il me faut aussi le sobriquet de votre choix !


Pour toute la famille

« On donnait des surnoms quand on avait le malheur de dire quelque chose et l’on ne vous reconnaissait que sous ce sobriquet. Et à ce petit jeu, au Passage et en Ville Close, les gens étaient très forts », se rappelle une Passagère. « Je me souviens d’un pêcheur que l’on surnommait « Pêchera sûr ». Un jour de mauvais temps, ses collègues lui avaient dit : « Tu ne pêcheras pas aujourd’hui ». Il leur avait répondu : « Ah si, je pêcherai sûr ». C’était suffisant pour qu’on lui colle un petit nom. « Au Passage, nous avions également " l’Anglais " pour désigner un gars qui ne parlait pas bien le français. Moi, on m’appelait la fille de " Saint-Guénal ". Tout simplement parce que mon père avait l’habitude, à la messe, à Lanriec, de s’installer sous la statue de Saint-Guénolé. Du coup, toute la famille était connue sous ce nom-là. Et quand j’étais plus jeune, on parlait également d’une fille que l’on surnommait " la Gazelle ". Elle avait eu des enfants de plusieurs lits ».

Connotation sexuelle
« Ce n’était pas méchant, juste un peu moqueur ». Pas méchant... Pas si sûr. L’esprit gouailleur de l’époque en a vexé plus d’un. Certains petits noms avaient surtout une connotation sexuelle. Et là, attention, aujourd’hui encore, on s’en souvient, on ne rigole pas avec. Les arrières-petits-enfants portent cela comme un fardeau. « Je trouve tout de même dommage que l’on ait perdu cette tradition. Aujourd’hui, même entre personnes âgées, on s’appelle par notre prénom. Moi, je ne suis pas vexée si on me dit la fille de Saint-Guénal.

" Au contraire. . .
Ceux qui renient leur surnom
ont oublié d’où ils sont nés, d’où ils sortent "


Cette chronique est loin d'être achevée,
nous comptons sur vous pour compléter l'esprit gouailleur
de certains vieux concarnois en recherchant dans votre mémoire.

Passez donc voir : "La joie de vivre" sur le site

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