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LA DANSE BRETONNE . . .

 

Sans doute danse-t-on en Bretagne depuis la nuit des temps ! Pour toutes les occasions, la communauté rurale se retrouvait, se réunissait, et s'exprimait dans la danse, des heures durant. Si après les grands travaux des champs comme la moisson, les battages, les écobuages, les défrichages des talus, l'arrachage des pommes de terre, la danse était l'occasion de " casser la fatigue ", de " maintenir l'homme debout ", voir même de " secouer sa misère ", elle servait parfois d'aide au travail lorsqu'on refusait l'aire à battre, ou celle de la maison (al leur nevez).

Une des grandes occasions de danse était aussi, bien sûr, la noce, qui parfois réunissait en Centre Bretagne plus de 2000 personnes. Pendant trois ou quatre jours, du matin au soir, la danse était présente. Selon les différents terroirs de Haute ou de Basse-Bretagne, les répertoires dansés étaient très variés, tel le fond ancien qui différenciait en-dro et dans tro (dénommée aujourd'hui gavotte), dans Dreger et dans Léon, ou encore dans Plin et Passepied. A l'est de la frontière linguistique, les Avant-Deux, en Avant-Quatre, les anciennes rondes, étaient souvent en bonne place, même si les danses plus modernes, comme la valse, le scottish, la polka ou la mazurka les côtoyaient déjà à la fin du 19ème siècle.


Durant l'entre deux guerre, la mécanisation et l'exode rural, l'apparition de nouveaux loisirs, les méfaits de la guerre 14-18, et bien d'autres facteur ont fait quelque peu s'étioler la danse traditionnelle dans les campagnes, mais relayée très vite par la création des cercles celtiques et des bagadoù dans les années quarante. Dans cette nouvelle mouvance, les spectacles de danses (à présent mis en scène et chorégraphiés) fleurissent aux quatre coins de la Bretagne, et ce depuis plus d'un demi-siècle.

Soutenue efficacement par une forte culture musicale revitalisée en 1972 par Alan Stivell, la danse bretonne est actuellement un véritable phénomène social.

Les milliers de praticiens qui se retrouvent dans les dizaines de festoù-noz tous les samedis soir en sont la preuve
et le plus beau symbole d'une culture qui évolue certes, mais surtout qui se transmet encore de génération en génération !


Alan PIERRE, Permanent de la Fédération War'l Leur Finistère