Histoire du Cercle :

Créé en 1944, le Cercle Celtique « Korriged Is » n’a jamais cessé ses activités et se classe donc parmi les plus anciens groupes de Bretagne. La relève a toujours été assurée par des jeunes formés au sein du groupe, garantissant ainsi l’esprit dans lequel il a été fondé : sauvegarder le patrimoine culturel de la ville, marquée par son attachement à la mer, et perpétuer « l’Esprit Douarneniste », célèbre pour sa bonne humeur et son sens de la fête.

Le cercle est actuellement constitué d'un groupe d'enfants d'une trentaine de membres et d'un groupe d'adultes fort d'à peu près trente cinq membres dont 5 musiciens. Affilié à la Confédération War'l Leur, le cercle est actuellement classé en première catégorie depuis 1993, c'est à dire parmi les meilleurs groupes de Bretagne. Il utilise pour ses spectacles la forme traditionnelle des différents pas de danse. Afin de mettre ces derniers en valeurs, nous les présentons sous forme de suites chorégraphiées. Le but de ces mises en scène est d'accentuer toutes les particularités, tous les caractères d'une culture en s'exprimant par le langage artistique à travers la musique, le chant, la danse et le costume.

Les costumes :

La mode vestimentaire douarneniste est assez récente (environ 1840), ce qui permet d'avoir pu conserver une grande variété de costumes. Le pays de Douarnenez est un pays à la fois de pêcheur et de paysans, c'est pourquoi les costumes suivent deux grandes modes.

les hommes portaient au port la vareuse bleue, rouge ou rouille accompagnée d'un grand béret noir leur tombant sur les yeux et d'un pantalon de toile (tenue caractéristique des ports de pêche) cette dernière ayant donné aux hommes de Douarnenez le surnom de '' Beg Ar Pich '', tenue remplacée les jours de fête par une vareuse en drap de laine, une chemise blanche . Ils sont chaussés de sabots "Boutou-Koat" , lesquels, pouvant être surmontés de cuir, ou plus tard de caoutchouc, servant ainsi de bottes : appelées les Boutou Kinou.

Au travail, les femmes portent une tenue simple, identique à celles portées dans les ports de Crozon, Concarneau : jupe de laine, chemisier souvent sombre, d'un fichu ou d'une pélerine, d'un tablier à bavette et de la coiffe "penn sardin" (tête de sardine) non brodée. Les jours de fête, elles revêtaient une jupe et un corselet de soie ou de satin de couleur, un grand châle brodé en "mérinos" fermé par un jabot en dentelle, un tablier en satin brodé et bien évidemment la coiffe mais cette fois-ci brodée, qu'elle soit "penn sardin" ou "cornette". Dans la commune paysanne de Ploaré devenue quartier de Douarnenez après la guerre, les hommes portent le "gileten" (partie avec les manches) et le "chupen", gilet restant ouvert, avec un "bragou braz", grande culotte bouffante en chanvre et lin ou en laine maintenue par un turban ou large ceinture de cuir. Les jours de fête, "chupen" et gileten" étaient garnis de velours pour les plus riches alors que pour le travail ils étaient en laine. Les hommes portent également un chapeau avec des guides (rubans tombant sur les épaules) en velours perlés pour le dimanche. Les femmes portent le "manchoù" et le "justin" avec une jupe de velours noir, ainsi que la "penn sardin" brodée, agrémentée d'un petit col à la broderie assortie. Elles conservent le tablier, mais sans bavette. Les jours de fête, le costume entier pouvait être brodé ou perlé avec un tablier cette fois-ci en soie.

En 1906 d'abord et surtout en 1907, la quantité de sardines pêchées fut très minime et la pauvreté s'installa dans les foyers douarnenistes. L'Union du Commerce et de l'Industrie imagina une fête dont les bénéfices serviraient à aider les plus démunis. Pour présider cette fête on élisait une Reine. Chaque usine présentait une candidate à l'élection de la Reine et la plus "artisane" choisie par les spectateurs lors d'un bal, devenait la "Reine des Mouettes". Car portant le costume de Mariée et la Cornette, tout de blanc vêtue elle faisait penser à la Mouette. Après 26 ans de sommeil, 1998 a vu le réveil et le renouveau de cette fête qui comprend : Le matin, un défilé de chars, des cercles celtiques, des bagadoù à travers la ville, suivi d'une messe bretonne en plein air. L'après-midi se déroule un spectacle de musiques et de danses traditionnelles sur le port, et à 19 heures le triomphe des sonneurs.

Contempler la diversité des coiffes et des costumes de Bretagne, découvrir la richesse des broderies de notre province, vibrer devant la virtuosité des musiciens, admirer la grâce des danseurs, applaudir la reine et ses demoiselles d'honneur, c'est ce que vous propose le Comité de la Reine des Mouettes.