SommaireBienvenue | Concarneau Groupes Programmation | ReinesRétrospectives | Passé


 

 

 

Le Bagad Boulvriag

Bourbriac



Le nouveau bagad de Bourbriac, Bagad Boulvriag est né en juillet 1995 au cœur du Pays Plinn, au sud de Guingamp. En 1998 au Festival Interceltique de Lorient, il s'est classé quinzième sur trente-deux en cinquième catégorie pour sa seconde participation au concours national des bagadoù. Une petite déception due certainement à un manque de maturité somme toute logique... la formation n'a pas vingt ans de moyenne d'âge !


L’élément déclencheur de la création du Bagad Boulvriag a été la rencontre avec Jean-Pierre Quenech’du, à l’époque sonneur de cornemuse au bagad de Guingamp. Les anciens de Bourbriac se souviennent encore de l'exploit du premier bagad de la commune, qui s'était octroyé en 1961 la seconde place des bagadou de première catégorie, l'élite en matière de bagad. Dominique Roué, le Président de la nouvelle génération avait alors une dizaine d'années. "Je me rappelle d'ailleurs très bien leur défilé et les airs qu'ils jouaient, vêtus d'un costume dessiné par René Yves Creston". Plus de vingt ans plus tard, Dominique Roué a voulu renouer avec les airs de son enfance.


Priorité à la formation. Les jeunes ont remplacé les anciens et une école de musique a rapidement vu le jour au sein du nouveau centre culturel breton de Bourbriac. Aujourd'hui, l'école propre au Bagad Boulvriag compte une quarantaine d'élèves pour les trois pupitres confondus. Le Penn Sonneur (l'homologue breton du chef d'orchestre) de Guingamp assure les cours de bombardes, celui de Pontivy ceux de batterie et Jean pierre Quenech ' Du est là pour la cornemuse.

Les subventions du département permettent aujourd'hui aux musiciens de se doter de nouvelles tenues et d'acheter des cornemuses neuves, "l'instrument le plus difficile, selon Dominique, c'est celui que le bagad doit travailler en priorité".


Pour souder ses jeunes troupes et entretenir une ambiance joyeuse, Bagad Boulvriag n'hésite pas à partir en tournée hors de France.

"Nous avons joué en Espagne et aux Pays Bas. Ces voyages et les Festoù-noz que nous organisons chaque année forgent un véritable esprit de communauté.

Nous sommes également allés encourager En-Avant Guingamp au Parc des Princes pour la finale de la coupe de France. Quand nous avons joué les premières notes, nous avons vu les drapeaux bretons se lever. Quelle émotion inoubliable !"

En mai 1999 le bagad défendait ses couleurs face aux autres bagadou régionaux. Le trac était au rendez-vous au moment de monter sur le podium et, à la fin de la prestation, quelques larmes devaient même aider certains à évacuer une tension trop grande.

Des larmes, on devait encore en retrouver à l'annonce des résultats, mais il s'agissait cette fois de larmes de joie qui ne purent s'empêcher de jaillir lorsque le vice-président de la BAS annonça : "Premier, avec 16,13 le bagad de Bourbriac".

Juste récompense d'un gros travail de formation entrepris depuis le début et qui se poursuit sans relâche. Le bagad de Bourbriac s'est déjà remis au travail pour réussir le challenge qu'il s'est donné : La montée en 4ème catégorie à Lorient.

Tous les musiciens du Bagad sont particulièrement fiers de représenter la Bretagne et les voyages en dehors de notre région sont toujours l'occasion de présenter et de faire découvrir les produits de notre terroir (crèpes, cidre, chouchenn, kouing aman . . .) et également de faire la promotion touristique (distribution de brochures, d'affiches de cartes . . . ) des Côtes d'Armor.

A l'origine de Bourbriac, se trouve le monastère celtique bâti par Saint Briac, moine d'origine irlandaise, éponyme de la paroisse devenue commune de Bourbriac. Selon sa vie légendaire, celui-ci aurait vécu aux 6e et début du 7e siècle et aurait été compagnon de saint Tudual, fondateur de l'évêché de Tréguier. Cette même vie raconte que Briac reçut de Deroch, roi de Domnonée, la permission de bâtir son premier oratoire à proximité du château du souverain, puis son monastère à l'endroit qu'occupe aujourd'hui le bourg de Bourbriac. Ce monastère aurait été détruit par les Normands en 878.