Le Bagad KERNE
Dernier né dans la grande famille quimpéroise
" Le petit a déjà bien grandi "
A peine créé, déjà connu et très sollicité, le Kerne ! En enlevant en mai dernier le concours départemental de la BAS dans les jardins de l’Évêché, le "p’tit dernier" des bagadoù quimpérois s’est placé sur les rails de son véritable démarrage. Désormais, c’est cartes sur table qu’Erwan Ropars et ses comparses affichent leurs ambitions. Le travail en profondeur du "grand bleu", entamé en septembre 99, un an après son départ du Bagad Kemper, a porté ses premiers fruits. Parti avec 17 musiciens, il a doublé les effectifs de son bagad en 14 mois, et atteint le nombre important de 70 personnes, en comptant les élèves des différents pupitres. Bagad Kerne : pen soner, Erwan Ropars (pen cornemuse), pen batterie, Carole Chiquett, pen bombarde, Kevin Ganivet.
"Cela me
trottait dans la tête depuis plusieurs années". Erwan Ropars, en quittant le Bagad Kemper, fin
98, avait déjà jeté les bases de ce qui deviendra
rapidement la dixième formation quimpéroise
à évoluer en concours. Formé d’éléments
aguerris, autant que de jeunes en devenir, le bagad Kerne est avant
tout, dans l’esprit de son concepteur, une école d’apprentissage
et de découverte du patrimoine inépuisable dont il
possède une "matière épaisse".
Monté
grâce au soutien efficace de quelques mécènes
et des subventions du Conseil régional, relayé par
le Conseil général puis la ville de Quimper, le groupe
est forcément parti de la base la plus plate. Celui qui connut
les honneurs les plus flamboyants, trouve ce challenge excitant.
" Je n’y vois aucune frustration dégradante, au
contraire.
Erwan Ropars, trente ans de Bagad Kemper, dont un quart de siècle
comme penn soner, ont fait de lui, la figure emblématique
de la musique traditionnelle de notre région. Aujourd’hui,
désormais bien assuré du succès de sa démarche
de création du Bagad Kerne, l’ex "Grand bleu"
ne s’habille plus que de rouge, couleur qu’il entend
bien mener aux plus belles destinées musicales.
"Progresser
dans la sagesse" De
la cinquième, le Kerne s’est hissé, haut la
main, en quatrième catégorie, après avoir nettement
dominé les manches de Quimper et Carhaix. Mené par
quelques briscards venus d’eux-mêmes se lancer dans
cette aventure ("je n’ai sollicité personne"), le groupe, aux costumes à
dominante rouge (couleur de Cornouaille au 19e siècle),
s’oriente fort naturellement vers l’étage supérieur.
A partir de là, c’est son penn soner qui l’affirme,
"nous jouerons pour nous-mêmes en développant
le répertoire, avec un respect absolu de la qualité".
Le bagad Kerne, qui fait d’ores et déjà
partie des bagadoù les plus sollicités, tant en festoù-noz
qu’en démonstration diverses, se compose, en son équipe
première, d’éléments de grande maturité,
dont certains sont déjà issus de son école.
Il prépare l’avenir musical en formant, à l’instar
des autres bagadoù de Bretagne, de nombreux élèves,
dont les plus jeunes n’ont pas encore dix ans. Cette perspective
absolue, déjà transmise à ses enfants Steven
(cornemuse au Kerne) et Mona (bombarde au Moulin-Vert), Erwan Ropars
en a fait son inlassable objectif.
"Bagad
Kerne"
M. Pascal RODE
16, Résidence de l'orée du Bois
29500 ERGUE GABERIC
Tél:02-98-66-65-39