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Jean
KERGRIST . . .
Paysan Farceur et Rieur du Centre Bretagne
Bienvenue
sur le site glomelois des bagnards du spectacle ! Kergrist n'est
pas mort car il joue encore ! Certes le nez de clown ne sort plus que
dans les grandes occasions ; le conteur a prit le dessus ; mais ça décoiffe
toujours pas mal les zigomatiques. Jeunes surfeurs branchés, il n'est
pas trop tard pour faire connaissance ! Anciens combattants de Plogoff,
retrouvez votre clown favori ! Sortez de vos cachettes, déscotchez-vous
de vos télés. Payez vous un spectacle Kergrist à la salle polyvalente
du coin. Si vous êtes aveugle écoutez ses cassettes audio. Si vous êtes
sourd ses cassettes vidéo. Lisez ses bouquins. Ecrivez-lui, faxez-lui,
é-maillez-le de vos impressions, suggestions, propositions . . .
Le spectacle : " La gavotte du cochon " - Une satire du monde rural d'aujourd'hui
Dans
l'astrologie bretonne, nous sommes récemment passés de l'ère de la vache
à celle du cochon, de la rumination au zapping digestif. Cela valait bien
un spectacle de contes. Charly, Antoinette, Marcel, Albert, Georgina,
Fernand et Léonie, flèches du Centre Bretagne, nous mènent par le bout
du groin dans des histoires, parfois tortueuses, parfois lumineuses, se
déroulant toutes aujourd'hui. "Au lieu de payer très cher le psy, je me
tourne vers vous, chers spectateurs; merci de remplir ma tirelire en écoutant
mes histoires de fou"
"
La gavotte du cochon " A travers quatre histoire, Jean Kergrist
évoque, de manière joyeuse, mais satirique et parfois cruelle,
les problèmes du monde rural du Centre Bretagne, avec un final
rocambolesque. Les quatre contes qui tournent autour du cochon, sont autant
de prétexte pour évoquer les problèmes qui font ou
ont fait l'actualité. Le dernier est une histoire familiale de
petit cochon : " Mes parents attendaient un cochon et c'est
moi qui suis né . . . Les cochons ont dansé la gavotte autour
de mon berceau " . . . En conclusion d'une réflexion
qui marque la fin du spectacle, Jean Kergrist déclare : "
Je retourne à ma vérité. Autorisez-moi à
porter enfin cette truffe qui aurait toujours dû être la mienne
".
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Gens de Bretagne : Jean Kergrist,
encore appelé le Clown atomique.
Jean
Hamon est né en 1940 à Kergrist-Moëlou (22), à côté de Rostrenen.
Ses activités théâtrales l'entraînent à Lyon : de 1967 à 1975, il
est animateur au centre dramatique nationale de Lyon. Il y prend le
pseudonyme de Jean Kergrist. En 1975, il va donner un coup
de main aux premiers opposants au surgénérateur de Creys-Malville.
Le Ministre de l'Industrie de l'époque, maire d'une ville balnéaire
de Basse Normandie sert alors de tête de Turc. Déguisé en clown, traînant
une vieille carriole dans laquelle il entasse des objets aussi hétéroclites
qu'une vieille cuvette, des tapettes à souris, un tuyau à gaz, un
pulvérisateur, qui lui servent à illustrer ses railleries, il tourne
en dérision les propos du Ministre, déclenchant le rire des spectateurs.
De là naît un véritable spectacle et le nom de Clown atomique. Les
objets qui lui servent à ses représentations, forment ce qu'il appelle
son TNP : Théâtre National Portatif, en dérision envers le théâtre
subventionné qui s'élève sur les collines de Chaillot. En 1978, il
regagne son Centre Bretagne natal qu'il aime tant et s'installe à
Glomel, patrie de Glenmor.
Un poète, un humoriste, une espèce de chansonnier
... à la mode de Bretagne…
Le
projet d'implantation d'une centrale nucléaire près de la pointe du
Raz au printemps 1980 fait monter le Clown atomique en puissance.
Le 14 mars 1980 il participe aux manifestions à Plogoff : il réouvre
son TNP et joue devant et pour les CRS : des rouleaux de papier peint
lui servent de registres d'enquête d'utilité publique et à rédiger
des diplômes qu'il glisse sous les bras des CRS : "Tout garde mobile
qui conserve son diplôme sera exempté de pavés dans la figure". La
scène est même filmée dans Des pierres contre les fusils. L'action
anti-nucléaire de Jean Kergrist ne se limite pas à la Bretagne : il
a visité tous les sites concernés par un projet en France et en Europe.
Sa petite carriole donne un air de fête aux manifestations. Jean Kergrist
n'a pas que le nucléaire dans son collimateur.
Les nouvelles pratiques
agricoles industrielles l'amènent à créer un nouveau spectacle : le
Clown paysan. Les cocasseries redoublent. On l'y voit être enfermé
par deux infirmiers psychiatriques dans une caisse à cochon, nouvelle
forme de camisole. Et le clown de s'étonner "Tiens ! Ils ont embauché
au Créd. Agr . . . ! Bizarres les nouveaux guichets !". Tour à tour
Clown d'Orgueil (dénonçant le show-biz), Clown docteur-chef (Le Docteur
Chef a trois places sur le parking de l'hôpital : l'une pour sa Mercédes
et une de chaque côté pour éviter qu'un connard ne vienne érafler
sa carrosserie), Clown informatique (Y a t-il une pensée là derrière,
derrière cet ordinateur tout-puissant), Clown perd la boule (en faveur
d'Amnesty International), les créations théâtrales de Jean Kergrist
se succèdent et tournent en dérision les travers de notre civilisation.
Mais Jean Kergrist est aussi un cinéaste et surtout un poète. Il réalise
un film, Le Missionnaire. Il écrit de nombreux recueils de poésies,
contes et pièces (certaines pour la radio, et en particulier son Grand
bal à Saint-Lubin (hameau de Kergrist-Moëlou) dans lequel on apprend
les potins du village, on participe à la vie quotidienne des habitants
et aux querelles électorales.
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