Karma, l'instinct fest-noz

Du talent et de l'énergie

au profit d'un "traditionnel évolutif"

Le groupe Karma a été créé au cours de l'année scolaire 1996/1997 par trois copains du collège Diwan du Relecq-Kerhuon Dans le Finistère. La formation made in Kreiz Breizh est actuellement composé de six musiciens : Yann Le Corre (accordéon), Jonathan Dour (violon), Mikael Le Bihannic (bombarde), Antoine Lahaie (guitare électrique / voix), Stéphane Rama (basse) et Jean Marie Nivaigne (batterie). et les voilà reconnus par leurs pairs et tous les amateurs de bonne musique bretonne. S'appuyant sur une formation solide et toujours en recherche, la musique de Karma c'est aussi la modernité et l'enthousiasme. Cette énergie communicative leur a permis de se produire sur les plus grandes scènes de la région et même d'ailleurs : Art Rock à Saint Brieuc, Festival des Vieilles Charrues à Carhaix, Festival de Lorient, Festival de Cornouaille à Quimper, Les Arts dans la rue de Morlaix, Brest 2000, Festival Celtique de Montréal…



Karma, nouvelle formule…
Voilà plusieurs années que ce nom laisse perplexe. Depuis 96, Karma écume les fest-noz de Bretagne, mais s'affaire aussi en France et parfois même à l'étranger. Ces cinq ans ont été couronnés par une prestation au Canada en août 2001.
Il serait malvenu de faire de ce groupe un portrait archétype du style : "un groupe de copains qui en veulent", "l'avenir de la musique bretonne" Alors Karma c'est quoi de plus ? Avant d'être une présence scénique, c'est avant tout de la musique, un langage véhiculaire, dédié à tous.

Karma, émetteur de plaisir,
La musique de Karma n'a pas la prétention de faire partie de l'élite musicale bretonne. Leur quête reste de transmettre du plaisir. Cette formation musicale est en quelque sorte garante de la cohésion culturelle, partisane de la mixité des cultures, du mixage des générations. Si elle s'inspire de groupes tels que Gwerz, Pennou Skoulm ou encore Den, il est vrai que chaque membre du groupe apporte sa note de jazz, de rock mais aussi de zouk. Une musique traditionnelle teintée de divers styles de musique : De Poullaouën où les mamies tapent impunément du pied pour marquer le temps quatre de la célèbre gavotte locale, à Plouay où les adeptes de la gavotte à «tour la rigaud » se déchaînent, « Ie plijadur » comme on dit par chez nous, reste le même. La musique, finalement c'est quoi : c'est un langage international que chacun est en droit d'apprécier ou de déprécier selon sa sensibilité. La musique traditionnelle demeure la seule musique à pouvoir lier les générations. Par son authenticité, elle gagne les voix des plus anciens. Par ses arrangements, elle s'achalande des jeunes. Tout comme l'histoire, elle transcende le temps et l'espace. C'est le pari gagné que s'était lancé Karma, réunir les générations dans un même univers où la musique est le dénominateur commun de cette unité.

Karma, un tout musical
Karma, c'est aussi, bien entendu, des musiciens. La formation de base était composée de six musiciens. Parfois, des intervenants ponctuels comme Denez Prigent, Ronan Pelen ou Fred Miossec viennent faire « monter la sauce ». Ces années de travail ont été récompensés chez nos cousins canadiens. L'invitation était de taille puisqu'il s'agissait du festival celtique de Montréal, l'occasion pour eux de rencontrer d'autres artistes venus d'ici et ailleurs, d'estimer le répertoire traditionnel québécquois, mais aussi de rencontrer l'Union des bretons du Canada. Toutes ces expériences diverses permettent au groupe de s'enrichir de nouvelles sonorités, mais peut-être aussi d'acquérir une aisance rythmique .Il est vrai que pour leurs âges, ils font preuve de beaucoup de professionnalisme. Toutefois, l'écoute des autres sera la clé de leur pérennisation.

Le ton y est, le rythme aussi, et la joie scénique est assez explosive.
Mais attention si Karma excelle en fest-noz, sa scène de prédilection, avec des suites construites avec pertinence, souvent endiablées, le groupe propose aussi une musique qui s'écoute, avec des orchestrations fouillées, où chaque musicien apporte sa patte personnelle, des influences glanées avec curiosité, et même gourmandise. Ce qui donne, entre deux pas de gavotte, des ambiances parfois lointaines, d'aimables chinoiseries, un passage orchestré de facture très classique, une escale irlandaise, des épices cubaines, ces écarts musicaux enrichissant le fond du répertoire. Il est bien enraciné mais retravaillé pour faire briller des petits bijoux dans l'approche musicale, comme Childs' Dreams, une valse joliment déroulée dans le dernier disque de la formation.

Ces musiciens sont à la fois les petits enfants de Per Guillou, le grand sonneur de Carhaix, et de Django Rheinhardt, ils apportent une forte rythmique, un passeport au voyage.

Une recette énergique - Ferveur bretonne métissée
C'est toujours un plaisir de retrouver ces jeunes Bretons sur le devant de la scène. Ah la belle musique ! Karma est probablement aujourd'hui le groupe le plus accompli et en même temps le plus prometteur de la planète fest-noz. Liesliw, leur dernier opus, est une démonstration tous azimuts de la maîtrise à laquelle ces jeunes musiciens sont parvenus. Invention, qu'il s'agisse de compositions, d'arrangements ou d'orchestration, mise en place, entrain, tout y est. L'amalgame magique, alchimique, entre le couple de sonneurs et les autres instruments qui manifestement ne sont pas là pour faire "la pompe" ou joli, est ici accompli. Oh, ne parlons pas de Grand œuvre, mais on y tend. Seulement voilà ! Musique à danser ou musique à écouter ? " Ecoutez-nous enfin ! Voyez ce que nous savons faire ! Imaginez ce que nous pourrons faire bientôt! " D'accord ils ne le disent pas, mais c'est tout comme. L'intime dilemme de ces lascars n'est pas nouveau : depuis plus de 40 ans, tout bon groupe de fest-noz tente d'exprimer sur disque tout ce qu'il se sent impuissant à faire passer sur le plateau. Parce que les gens sont d'abord là pour danser En tout cas, eux, ils ont peut-être mieux réussi leur démonstration que la plupart de leurs prédécesseurs.

Leur nouvel album, Liesliw (multicolore), enregistré à Muzillac en juillet 2002, est une invitation à l'échange. Les musiciens de Karma ont voulu faire partager une musique empreinte de leurs racines, enrichie par de nombreuses rencontres. Le temps de quelques notes colorées, étape d'une route que les musiciens de Karma souhaitent toujours plus colorée et plus riche de rencontres.

Longue vie à Karma

A CONCARNEAU le dimanche 4 Juin
Au cours du Fest Deiz de la Reine

Site officiel
http://www.karmabzh.com

Contact scène - Yann Le CORRE : 06.87.05.37.89

Contact presse - Mikaël Le BIHANNIC : 06.07.32.20.21