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Concarneau, est une ville miracle . . .
Dire que ce
Port est un Port breton, n'est point le définir car il
est différent de la Bretagne typique. - La désespérance
sauvage, la grandeur rude des côtes de l'Armor, par on ne
sait quel coup de baguette magique, a fait place, ici, à
une douceur, à une luminosité, une tendresse de
l'eau et du ciel, un épanouissement de la roche et du sol
que les voyageurs qualifient tour à tour de " grec
" ou de " japonais ". - En arrière, un pays
verdoyant et fertile où les haies fleuries tissent un entrelacs
de veines colorées et pressent, jusqu'à la Baie,
des maisons pimpantes et fraîches.
L'Océan
changeant, gris ou bleu,
vert ou couleur de petit matin,
se fond à l'horizon avec le ciel
et voile les îles d'une
gaze de brume rose.
Solide, massive, crénelée et moussue,
la Vieille Ville rappelle le passé aux barques,
toujours plus rapides, qui chaque matin gagnent le large.
Certes, l'hiver n'est pas toujours aussi riant,
Mais l'âme de la Ville conserve, sous la pluie fine,
Sa jeunesse et sa spontanéité.
Concarneau, île de granit, bastion crénelé, forteresse marine,
gigantesque cuirassé de pierre ancré depuis des siècles au fond d'une baie de l'Atlantique.
Concarneau, armure historique, bouclier ciselé sur lequel de brisèrent
tant d'efforts et de vaillances.
Concarneau, évocateur de noms glorieux : Duguesclin, Rohan, Rieux, Brissac, Mercoeur,
de combats héroïques, de sièges sanglants.
Concarneau, qui vit sans frémir et les barques Pictes,
et les galères huguenotes et les vaisseaux anglois.
Concarneau, aujourd'hui calme dans sa gloire, cité illustre jadis,
persistant témoignage d'un passé fier et belliqueux.
Concarneau, "Le Pays des Filets Bleus"
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