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Le
pupître "bombardes" du bagad Konk-Kerne
Le seul instrument authentiquement breton des bagadoù !
Instrument
primordial d'un bagad
La bombarde
est l’instrument qui représente le mieux la Bretagne.
Les bombardes (ancêtres du hautbois et du basson) sont des instruments très anciens en bois à perce cylindro-conique, à anche double , de tonalité grave, dont le son puissant provient de la perce conique de l’instrument. Traditionnellement les bombardes étaient faites en buis ou en bois fruitier, poirier, cormier ou acacia. Actuellement elles sont pour la plupart en ébène, bois noir et très dense, très utilisé par les luthiers
La
bombarde est utilisée en bagadoù ou en couple.
La bombarde est depuis longtemps un instrument très populaire en Bretagne. Il s'agit d'un instrument de différentes tonalité (Si bémol, Mi, Si Bémol à l'octave inférieure). Avec une bombarde, on peut jouer différents styles de musique.
Instruments typiquement bretons
Avant
la création des bagadoù, les sonneurs traditionnels de basse-Bretagne
jouaient en couple : bombarde - biniou bihan (petite cornemuse) ou en
trio : bombarde - biniou kozh - tambour.
Le jeu et ses difficultés
L’obtention
du son : le sonneur de bombarde souffle dans une anche double en roseau.
Il module ensuite le son en bouchant les différents trous du corps
de la bombarde afin d’obtenir les notes. Le pavillon amplifie ensuite
le son, le son est puissant. Les difficultés : le joueur de bombarde, appelé talabarder (en breton,
talabard = bombarde), ne joue jamais seul. En effet, jouer de la bombarde
requiert un grand effort physique. Il faut donc des temps de repos.
Voilà pourquoi la bombarde s’accompagne traditionnellement de biniou
ou d’autres bombardes. Le jeu de la bombarde nécessite un souffle
puissant. Les principales difficultés du jeu résident dans la réalisation
des staccatos ainsi que dans l’obtention de la deuxième octave.
Il faut souffler plus fort et presser les lèvres. La manière de pincer
l’anche joue un grand rôle dans la qualité du son émis.
Le
corps est généralement en ébène Les clés sur la partie avant du corps
permettent d’obtenir un son plus tonique. Sur l’extrémité la plus
étroite du corps vient s’introduire l’anche, c’est celle-ci qui va
émettre des vibrations. Le corps amplifie ces vibrations et selon
le nombre de trous bouchés en modifie la hauteur. Le corps est quelquefois
en deux morceaux, relié par une bague en laiton, ou en corne. Ils
est alors plus facile à tourner, lors de sa fabrication. A l’autre
bout du corps, on emboîte le pavillon.
L’anche se compose
de deux lamelles de roseau, ou de buis, fixées sur un tube métallique
au bout duquel est collé un bouchon qui sert à maintenir l’anche
dans le corps de la bombarde. Le contact entre le bouchon et le
bois doit être parfait afin d’éviter des turbulences qui altéreraient
le son. L’anche n’est pas toujours considérée comme faisant partie
intégrante de l’instrument car elle se change régulièrement sans
modification notable du son.
Dans
certaines sculptures et tableaux religieux, du XVIe siècle,
la bombarde est représentée comme un instrument servant le diable.
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