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Le pupître "Cornemuses" du bagad Konk-Kerne
 


"Bagpiper"La cornemuse écossaise se compose d’un lévriad, d’un bourdon basse, de deux bourdons ténors, d’un sutell, de 5 souches et d’une poche ou sac. Un jeu de cordons relie les bourdons entre eux et une housse recouvre la poche. Les meilleures cornemuses sont faites d’ébène (ou d’ "African Black Wood"), montées et ornées de garnitures de plastique, d’ivoire, d’argent ou même d’or. La poche est généralement en peau de mouton ou de vachette, mais dans certains pays elle est faite d’un matériau adapté aux conditions climatiques : ainsi on utilise parfois de la peau de poulain ou de veau. Les cordons et la housse sont faits de tissus divers, (laine, velours etc…), selon la fantaisie du sonneur, mais ce sont habituellement des tissus de laine aux couleurs d’un clan.

Un peu d'histoire ...

L’usage des cornemuses se développa après la chute de l’empire Romain. Les différents types existant jusqu’alors évoluèrent indépendamment et différemment selon leur aire d’utilisation, donnant ainsi un grand nombre de variétés différentes. On peut dire que la période qui va se dessiner par la suite, c’est-à-dire la période moyenâgeuse, à connue énormément de cornemuses. Selon les pays, dans tous les pays d’Europe, Europe Centrale incluse, Europe de l’Ouest, la France également, l’Allemagne où cela n’existe plus, les musiciens ambulants, ménétriers, ménestrels, jongleurs et bergers, fabriquèrent des cornemuses avec les matériaux qu’ils avaient dans leur pays respectifs. On trouve dans la littérature européenne des 13ème, 14ème, 15ème et 16ème siècles, de nombreux exemples qui prouvent que les cornemuses n’ont sans doute jamais été plus populaires en Europe qu’à cette époque ; elles étaient aussi fréquemment utilisées dans les foires que dans les palais des rois. C’est la période la plus riche de la cornemuse où elle est la reine sur toutes les places de villages et des petites villes, elle fait danser les gens aussi bien en Hollande qu’en Grande-Bretagne, en France et particulièrement en Bretagne.


Le sort de la cornemuse écossaise des Highlands fut exceptionnel. Au départ peu différente des autres cornemuses alors utilisées en Europe, elle n’eut qu’un seul bourdon jusqu’au 13ème siècle. C’est par la suite qu’elle se personnalisa : le deuxième bourdon ténor fut vraisemblablement ajouté au 14ème siècle ; il existe, dans un musé d’Edimbourg, une cornemuse à deux bourdons ténors portant la date de 1409. Le troisième bourdons (basse) ne fut ajouté qu’au 17ème siècle, sa forme actuelle datant d’environ 1650, et, depuis cette date, son aspect général et ses caractéristiques essentielles sont restés inchangés. Peut-être la hauteur du son a-t-elle été modifié et la sonorité s’est-elle améliorée.
L’organisation de l’Ecosse en clans, favorisa le développement de la cornemuse : chaque clan avait son joueur de cornemuse professionnel. L’époque allant du début du 15ème à la fin du 18ème siècle, vit le développement et l’épanouissement d’une musique très élaborée, avec des thèmes, des variations, spécifique à cette cornemuse, appelée " Piobaireachd " (Pibro’ch).

En Bretagne, on a conservé cette perce d’instruments conique de façon à pouvoir jouer en plein air et que l’on puisse les entendre de très loin. Dans les années précédant la deuxième guerre mondiale, les sonneurs traditionnels jouant en duo du Biniou-Koz et de la bombarde se faisaient de moins en moins nombreux, et fort peu de personnes s’intéressaient à leur répertoire qui a failli disparaître. En 1942, la " Bodadeg Ar Sonerion " dont le but était de le faire renaître, vit le jour. Peu après la guerre, elle créa le Bagad, ensemble de bombardes, de binious-braz et de tambours. Le biniou-braz était très proche de la cornemuse écossaise : comme elle, il avait deux bourdons ténors (accordés une octave au-dessous de la tonique du lévriad), un bourdon basse (accordé deux octaves au-dessous de la tonique du lévriad) et un lévriad (chalumeau) à la tonalité de si-bémol. Deux points le différenciaient de la cornemuse écossaise : le lévriad du biniou-braz donnait la gamme tempérée de si-bémol majeur ; d’autre part, son doigté était considérablement plus simple (similaire à celui de la bombarde). Mais les bagadou ont progressivement délaissé le biniou-braz pour adopter l’authentique cornemuse écossaise des Highlands, conservant sa gamme particulière, différente de la gamme tempérée et son système d’ornementation complexe. Des cornemuses à un seul tuyau pour la mélodie et plusieurs bourdons sont utilisées dans le nord du Portugal, en Galice et en Navarre appelée Gaita, en Bretagne Biniou-Koz, en Irlande Uilleann Pipe, en Ecosse Highland Bagpipe, dans le centre de la France (avec des modèles assez élaborés : Cabrette). On trouve des cornemuses de divers types en Pologne, en République Tchèque, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie, en Grèce, alors que les pays baltes, la Suède et la Catalogne connaissent des vestiges d’instruments en voie d’extinction. Au nord de l’Italie la cornemuse a disparu.

La cornemuse écossaise s’est exportée à travers le monde, c’est l’une des plus jouée dans le monde entier. Cette empreinte écossaise est très importante, c’est l’instrument qui fait qu’elle représente une musique celtique internationale.