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Ar Beg
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Affiche 2003
Le bar de ligne
Sardine à la clé
Début du tourisme aux Filets Bleus
Vachic et fier de l'être
Le Bac du Passage
La joie de vivre
Sobriquets concarnois
Dialogue concarnois

 


Prévoir le temps

Comme les MARINS


Quoi de plus simple, direz-vous, que d’écouter les bulletins météorologiques à la radio, ou mieux encore, puisque vous êtes dans la région concarnoise, d’appeler le répondeur automatique de la station de Bénodet ?

Vous faites confiance aux spécialistes et à leurs instruments : vous avez sans doute raison, mais en vacances on peut aussi, et parfois avec autant d’efficacité, faire appel à d’autres procédés moins officiels.

 


Voici une méthode, à la portée de tous, que proposait  à ses lecteurs le journal « Le Finistère »… il y a cent ans :

Lorsqu’on vous sert votre café et que vous avez ajouté du sucre, attendez de remuer avec votre cuillère : si la mousse se forme au centre de la tasse pour se diriger lentement de tous les coté vers le bord : signe de beau temps. Au contraire, si la mousse se présente au centre mais divisée en petites bulles séparées qui gagnent vite les bords de la tasse : Signe de pluie. Le temps sera variable si les bulles se dirigent rapidement d’un seul coté de la tasse.

Mais peut-être préférez-vous connaître quelques uns des secrets que se transmettaient de père en fils les pêcheurs, au temps des chaloupes à voiles. A la merci du vent et des intempéries ils devaient rechercher tous indices susceptibles de les renseigner sur les caprices du ciel : leur pêche, mais aussi bien souvent leur vie, en dépendait.

Avant même d’avoir franchi les portes de la Ville Close et rien qu’en regardant le sol, un matelots avait si le temps allait vers le beau ou l’orage: « Le pavé détourne aujourd’hui : avant ce soir c’est la pluie ». Cette curieuse expression signifiait que les pavés de la rue avaient un aspect moite qui laissait présager un temps humide.

Si, haut dans le ciel, des bandes de mouettes rallient la terre en criant, le mauvais temps n’est pas loin. De même, si à bord du bateau vient se réfugier l’un de ces petits oiseaux de mer surnommés « capitaines au long court », mieux vaut affaler les voiles avant que n’arrive le coup de vent. Par contre des vols de mouettes regagnant lentement le large par petits groupes, au coucher du soleil sont un présage de beau temps pour le lendemain.

Voir nettement les îles Glénan, situées au large de Concarneau, n’est guère bon signe pour les jours à venir, pas plus que le fait d’apercevoir en double le reflet d’un phare dans l’eau, phénomène qui annonce un fort coup de vent.

Un pilote concarnois osa même, au début du siècle, adresser un démenti au Directeur de l ’Observatoire de Paris qui avait affirmé peu de temps auparavant que la lune n’avait « aucune influence sur les phénomènes de notre atmosphère ». Le vieux marin avait vu rouge et avait publié dans un grand journal le fruit de ses observations personnelles.

 Si le matin, par un beau temps, j’aperçois à côté du soleil véritable, la lumière équivoque de ce que j’appellerais « le faux soleil », j’y vois le signe d’une tempête prochaine qui commencera non pas au coucher du soleil mais au coucher de la lune.

Quand le soleil, au matin, s’est entouré d’une auréole, une bourrasque est inévitable : cette bourrasque, cette fois encore, commencera… quand la lune se couchera. Vers le soir, si j’aperçois à l’horizon du côté sud, de petits nuages noirs allongés, semblables à de légers traits de crayon, j’ai la certitude qu’au coucher de la lune nous auront à essuyer un « coup de tabac ».

Par temps clair, si je vois au ciel des nuages chevelus, des « barbes de chat », j’en conclus que le vent soufflera de la partie vers laquelle s’inclinent ces nuages.

De petits nuages pommelés apparaissent par temps clair, j’en conclus que nous aurons de la pluie et du vent dans un ou deux jours, toujours au coucher de la lune.

Ces règles simples et nettes ne sont pas le fruit d’un empirisme douteux. Depuis cinquante ans je les vois se confirmer par l’expérience de tous les jours. Monsieur Fave (Directeur de l’Observatoire) rira peut-être de l’obstination routinière du vieux pilote, mais je lui affirme que s’il vivait la vie des marins, il n’en rirait pas… »

Et le pêcheur ajoutait : « La lune ne produit pas les mauvais temps, elle les atténue au contraire tant qu’elle est sur l’horizon… Voici un tableau de l’influence probable de ses phases :

Nouvelle lune : plus beau temps le soir que le matin.
Pleine lune :Plus beau temps la nuit que le jour.
Dernier quartier : plus beau temps le matin que le soir »

Jamais il n’y eut de réplique à ces constatations simples et fondées  sur un contact quotidien entre l’homme et la nature. Sans doute ces Messieurs de l’Observatoire avaient-ils vérifié qu’effectivement ce pêcheur concarnois en savait plus qu’eux dans ce domaine ? …

Et si le pilote avait encore raison… Cent ans plus tard ?